Стилістика - інформація

Stylistique française
(questions pour l’examen)

  1. La formation de la stylistique française
  2. Moyen français. La langue française au XV-ème siècle,  à l’époque de la Renaissance.
  3. Le XVI-ième siècle – la période initiale de la formation de la langue française nationale,  littéraire et écrite
  4. La politique linguistique au XVII-ème siècle
  5. La conception du style au XVIII –ème siècle
  6. Le problème du style au XIX–ème siècle
  7. Stylistique au XX siècle
  8. L’objet de la stylistique contemporaine,  ses branches et leur problématique
  9. La définition de la stylistique linguistique et de la stylistique littéraire
  10. L’objet de la stylistique linguistique
  11. L’objet de la stylistique littéraire
  12. Les études sur la stylistique au XX-ième siècle
  13. Le style et les normes de la langue
  14. La liaison de la stylistique aux autres disciplines linguistiques
  15. La stylistique et la lexicologie
  16. La stylistique et la grammaire
  17. La stylistique et l’histoire de la langue
  18. Le style du français parlé
  19. Les styles fonctionnels du francais,  leurs caractéristiques,  situations d’emploi.
  20. Style du dialogue
  21. Types de textes : définitions, enjeux, exemples, caractéristiques et situations d’emploi.
  22. Que signifie le mot « style »?  Quel sens correspond à l’étude de la stylistique ?
  23. Donnez les définitions des notions en les accompagnant des exemples : dénotation,  connotation et symbole.
  24. Champ lexical et champ sémantique
  25. Registres de langue
  26. La norme et l’écart : les deux axes linguistiques.
  27. Les trois types d’écarts.
  28. Métaplasmes ou figures de mots, leurs types.
  29. Métaplasmes par suppression : définitions,  exemples,  effets et utilisation.
  30. Métaplasmes par adjonction ou répétitions : définition,  exemples,  effets et utilisation.
  31. Permutations et substitutions : définitions,  exemples,  effets et utilisation.
  32. Calembour,  mots forgés et mots valises : définitions,  exemples,  effets et utilisation.
  33. Vocabulaire et style
  34. Caractérisation et style.
  35. Figures de style et tropes, leur classement.
  36. Comparaison : définition, exemples, fonctionnement,  effets et situations d’emploi.
  37. Métaphore : définition, exemples,  fonctionnement,  effets et situations d’emploi.
  38. L’univers de la métaphore, métaphore filée.
  39. Allégorie : définition, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  40. Synecdoque : définition, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  41. Métonymie : définition, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  42. Attenuations : définitions, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  43. Antiphrase et ironie, périphrase : définitions, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  44. Figures de l’opposition : définitions, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  45. Ellipse : définition, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  46. Hyperbole : définition, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  47. Écriture et style hyperboliques
  48. Répétition : définitions, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  49. Écarts d’expansion : définitions, types, exemples, fonctionnement, effets et situations d’emploi.
  50. Les figures d’amplification et et d’insistance : définitions, types, exemples, effets et situations d’emploi.

+ un extrait de texte à analyser

TEXTE-EXEMPLE 
Cosette va chercher de l’eau

Au-dessus de sa tête, le ciel était couvert de vastes nuages noirs qui étaient comme des pans (1) de fumée. Le tragique masque de l'ombre semblait se pencher vaguement sur cet enfant. Jupiter se couchait dans les profondeurs.
L'enfant regardait d'un œil égaré (2) cette grosse étoile qu'elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. La planète, en effet, était en ce moment très près de l'horizon et traversait une épaisse couche de brume qui lui donnait une rougeur horrible. La brume, lugubrement (3) empourprée (4), élargissait l'astre. On eût dit une plaie lumineuse.
Un vent froid soufflait de la plaine. Le bois était ténébreux (5), sans aucun froissement de feuilles, sans aucune de ces vagues et fraîches lueurs de l'été. De grands branchages s'y dressaient affreusement. Des buissons chétifs et difformes sifflaient dans les clairières. Les hautes herbes fourmillaient sous la bise (6) comme des anguilles (7). Les ronces se tordaient comme de longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies; quelques bruyères (8) sèches, chassées par le vent, passaient rapidement et avaient l'air de s'enfuir avec épouvante devant quelque chose qui arrivait. De tous les côtés il y avait des étendues lugubres.
L'obscurité est vertigineuse. Il faut à l'homme de la clarté. Quiconque s'enfonce dans le contraire du jour se sent le cœur serré. Quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble. Dans l'éclipse, dans la nuit, dans l'opacité (9) fuligineuse (10), il y a de l'anxiété, même pour les plus forts. Nul ne marche seul la nuit dans la forêt sans tremblement. Ombres et arbres, deux épaisseurs redoutables. Une réalité chimérique apparaît dans la profondeur indistincte.
V.Hugo, Misérables, 1862 - Page 672 –
1-полотнище
2-блукаючий
3-похмуро
4-багровий
5-темний
6-північний вітер
7-вугор (риба, схожа на змію)
8-верес
9-непрозорість
10-кольору сажі

1.Les champs lexicaux servent à déterminer le thème du texte :

Dans le noir la petite fillette traverse le bois et a peur
Le noir (manque de lumière)
noir, éclipse, nuit, couvert
nuages, fumée, brume
ombre, vaguement, lugubres, indistincte, lugubrement
profondeurs, profondeur
ténébreux, obscurité, ténébreux, égaré, opacité
fuligineuse, sans lueur, le contraire du jour
Le bois
bois, forêt, clairières
feuilles, branchages, arbres
buissons, ronces, herbes, bruyères

La peur
horrible, faisait peur, affreusement, le cœur serré, anxiété, redoutable, tremblement, épouvante

2. Le champ sémantique du mot ombre :
1) тінь (l.27) Dénotation : reflet d’un être ou d’un objet ; connotations de l’inconnu, de la peur, du danger qui approche).
2) темрява, морок (l.3) Se charge des connotations de deux emplois.

3.Figures et tropes

L.1. – COMPARAISON  vastes nuages noirs qui étaient comme des pans de fumée
Fonctionnement :                A – comparé          outil de comparaison B -  le comparant
Effet stylistique :
Rapport de ressemblance : Le pan (le tissu) est long, large, sert à couvrir.
Le rapprochement des mots nuage et fumée crée des connotations (fuméefeu-danger-peur)

L.3 – METAPHORE    masque de l'ombre
Fonctionnement : B – masque, A – visage
+ PERSONNIFICATION – moyen de l’allégorie : le bois noir comme être vivant (+se pencher sur cet enfant)
Effet stylistique :
Renforce l’ambiance de la peur de la fillette seule dans le noir, crée des connotations du danger et de l’inconnu (le masque cache le vrai visage)

L.4 METAPHORE Jupiter se couchait dans les profondeurs.
Fonctionnement : B – Jupiter, A – le soleil
Rapport de ressemblance : le soleil est le plus grand astre
Effet stylistique :
Fusion connotative – Jupiter (le dieu tout puissant donc le dernier secours qui disparaît)

L.5 SYNECDOQUE regardait d'un œil égaré
Fonctionnement et effet stylistique : la synecdoque particularisante (rapport singulier/pluriel) valorise un élément, donne l’impression du gros plan.

L.5 PERIPHRASE cette grosse étoile (B)
Fonctionnement :  A – le soleil
Effet stylistique : met en valeur son aspect d’importance.

L.10 COMPARAISON  ...l'astre. On eût dit une plaie lumineuse.  
Fonctionnement :   A – comparé    outil de comparaison B -  le comparant
Rapport de ressemblance : La lumière du coucher du soleil est rouge comme le sang la blessure. La plaie est une rupture, un trou qui est évident.
Effet stylistique :
La couleur rouge est associée au sang qui a des connotations de la blessure, du danger à la vie, de la mort. Dans le noir c’est la seule source de la lumière qui semble être un trou, un fragment dans l’obscurité de la forêt.

L.1-19 ALLEGORIE exprimée par des moyens suivants
PERSONNIFICATIONS - branchages s'y dressaient ; buissons chétifs et difformes sifflaient ; herbes fourmillaient ; ronces se tordaient ; bruyères passaient rapidement et avaient l'air de s'enfuir.
METAPHORE FILEE
de longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies
Effet stylistique :
La forêt est comparée à un animal (oiseau) sauvage qui cherche sa proie . L’animation du bois évoque l’idée du danger de la mort qui se cache dans le noir et renforce la sensation de la peur de la filette. + La leçon morale à la fin du texte qui comporte le symbolisme.

L.15-16 COMPARAISON  Les hautes herbes fourmillaient ...comme des anguilles
Fonctionnement :                       A – comparé    outil de comparaison B -  le comparant
Rapport de ressemblance : la forme des poissons qui est longue et le mouvement de ce poisson glissant (il se tord)
Effet stylistique : L’apparence de l’anguille (qui est de couleur noire) n’est pas agréable, sa ressemblance avec le serpent apporte des connotations du danger et de la peur.

L.16-17 COMPARAISON  Les ronces se tordaient comme de longs bras
Fonctionnement :                A – comparé    outil de comparaison B -  le comparant
Rapport de ressemblance : Les branches des ronces sont comparées aux bras.
Effet stylistique : Tordre les bras – une expression qui comporte des connotations de la violence et de l’agressivité.

L.18-20 COMPARAISON –
quelques bruyères passaient rapidement et avaient l'air de s'enfuir avec épouvante
Fonctionnement :    A – comparé    outil de comparaison B -  le comparant
Rapport de ressemblance : Le vent soufflait fort en emportant les plantes.
Effet stylistique : Souligner les connotations de la peur.

L.22 HYPERBOLE L'obscurité est vertigineuse.
Effet stylistique : Crée une ambiance fantastique, mystique, chimérique.

L.23 PERIPHRASE - le contraire du jour (B)
Fonctionnement : A – le noir
Effet stylistique : Insister par emploi du mot jour sur le manque de lumière, de clarté.


L.24-25 ACCUMULATION - dans l'éclipse, dans la nuit, dans l'opacité fuligineuse
Effet stylistique : Amplification de la notion du noir pour renforcer l’expression de la peur dans le bois nocturne.

L.27 METONYMIE - sans tremblement (B)
Fonctionnement : A – sans peur (rapport effet/cause)
Effet stylistique : Incite à réfléchir sur la causalité, met en valeur le comportement des personnes qui ont peur.

L.27-28 ELLIPSE - Ombres et arbres, deux épaisseurs redoutables.
Effet stylistique : Met en valeur la force connotative des mots porteurs du sens qui subsistent. La phrase comporte les trois notions clé du texte : la nuit, le bois, la peur.

L.27-30  ASYNDETE- Ombres et arbres, deux épaisseurs redoutables. Une réalité chimérique apparaît dans la profondeur indistincte.
Fonctionnement : Supprime la conjonction de subordination entre les propositions qui est donc (marque la conséquence).
Effet stylistique : Il faut imaginer le lien et le découvrir.

4. Vocabulaire
-Caractérisation (choix des mots connotatifs)
Par adjectif :
L.3 - le tragique masque – qui annonce le malheur
L.8-9 - une rougeur horrible – qui fait peur
L.10 - une plaie lumineuse – qui produit une lumière épouvantable
L.14 - des buissons chétifs et difformes – laids qui donc font peur
L. 21 - des étendues lugubres – immensité du noir
L.25 - l'opacité fuligineuse – amplification du noir
Adjectif employé comme adverbe
L.24 - l'œil voit noir, l'esprit voit trouble – forme d’un proverbe (donc de la leçon)
Par adverbe :
L.3 se pencher vaguement – connotations de l’inconnu
L.9 - lugubrement empourprée - connotations du danger
L.14 - s'y dressaient affreusement - connotations de la peur

-Variété lexicale
Synonymes
Pour parler du soleil (le mot soleil n’est jamais employé dans le texte : il est un symbole contraire à ceux qui sont développées dans l’extrait) : Jupiter, étoile, astre, planète. Cette synonymie est unie par les connotations de l’éloignement de qch d’important.
+ le bois, la peur, le noir (voir plus haut)
Les périphrases (voir plus haut)


5. Symboles comportent l’idée du texte :
Le noir – la vie dure de Cosette sans issue
Le bois – le monde méchant qui l’entoure (les Thénardier)
Le soleil – l’amour de sa mère, Fantine qui l’abandonne

Conclusion : l’extrait tend à montrer la peur de l’enfant abandonné devant l’avenir dur dans un monde méchant.
L’auteur s’indigne du sort de la fillette dans le dernier paragraphe ayant forme d’une morale d’un conte. Le texte, comme tout le roman a pour enjeu : dénoncer les injustices.

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